Les syndromes d’anniversaire

Les syndromes d’anniversaire

https://www.psychologie.fr/article/les-syndromes-d-anniversaire-A-238.html

Il s’agit d’une répétition inconsciente qui intervient autour de la date anniversaire à laquelle elle se rattache. L’idée est que certains conflits, blessures psychiques ou traumatismes s’ancrent non seulement dans l’inconscient de la personne qui les subit mais aussi dans celui de ses descendants. La famille qui nous élève porte donc différents stigmates, sans le savoir, hérités des événements non digérés du passé. Le plus souvent, cela concerne tout ce qui ne se disait pas ou ne pouvait se dire au moment où cela fut vécu : maladies honteuses (comme la tuberculose par exemple), ruine d’un membre de la famille et notion de dette, fausses couches, suicides… Les dates ou périodes « anniversaire » font ressurgir des « traumas » refoulés sur plusieurs générations en utilisant des modes d’expressions inconscients (somatisations, dépressions, mal être…).
 

Origines et symptômes

Initialement, on observe le plus souvent un événement grave et dévastateur sur le plan psychique. Celui ci affecte profondément la personne qui l’a vécu mais aussi son entourage. En outre, cet événement n’a pu être suffisamment verbalisé et mis en conscience au moment où il s’est produit. Ces conditions déterminent l’émergence de traumatismes ou blessures susceptibles de traverser les générations ; jusqu’à ce qu’il puisse y avoir mise en conscience et mise en mots du symptôme et de ces causes probables. La répétition entre génération peut s’établir, dans l’inconscient familial, par la place occupée dans la lignée, au sein de la fratrie. On peut alors observer des phénomènes tout à fait stupéfiants : une même maladie se déclare au même âge de la vie mais à 2 ou 3 générations d’intervalle, un échec professionnel à priori inexplicable intervient au même moment de vie qu’un de ses ancêtres…etc. 
 

Déjouer les syndromes anniversaires

Nous ne sommes pas responsable du vécu de nos ancêtres, surtout lorsque celui-ci traverse les générations sans parole, sans explication. Néanmoins, il nous est possible d’investiguer et de détecter ce qui peut se jouer autour d’un syndrome d’anniversaire. Quelle résonnance cela génère en soi ? Quelles images viennent spontanément à l’esprit ? à quels événements mes maux pourraient se rattacher… ? Ce travail de questionnement peut aussi s’accompagner de la réalisation d’un arbre généalogique spécifique, le génosociogramme. Ce dernier s’établi sur 4 à 6 générations et intègre non seulement les dates traditionnelles (naissance, mariage, décès…) mais aussi tous les événements pouvant générer des angoisses, déracinements ou traumatismes (unions cachées, échecs, loyautés familiales, non dits, incestes…). Cet outil est à réaliser, de préférence, avec un psychologue psychogénéalogiste qui pourra conseiller, aiguiller et faciliter les mises en consciences….

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